mardi 30 avril 2013

Véganisme, antispécisme, abolitionnisme et non-violence

Ceux qui s'opposent à l'esclavage du XIXe siècle, 
Sont ceux qui refusent de manger des animaux aujourd’hui.



Si nous nous opposons à la discrimination (racisme, sexisme, homophobie), nous devons nous opposer à toutes formes de discrimination, donc rejeter le spécisme.
Le spécisme est l'idéologie dominante selon laquelle les humains sont supérieurs sur les nonhumains, du principe que nous appartenons à l'espèce humaine, et que ce n'est pas le cas des nonhumains, répertoriés dans la catégorie « animaux », alors que nous-mêmes sommes des animaux. Alors que nous devrions dire, pour être correcte, « animaux humains » pour l'homo sapiens, et « animaux nonhumains » pour les autres espèces animales, nous stigmatisons les autres espèces en les délégitimant sous le nom « animaux », à contrario des « humains ». Le spécisme prône que les intérêts des humains à vouloir exploiter, faire souffrir et tuer les nonhumains pour le plaisir est supérieur à l'intérêt des nonhumains à ne pas vouloir souffrir et être tués. Faire souffrir et tuer un animal pour manger sa chair, porter sa peau, se divertir, ou expérimenter relève du simple plaisir puisque rien n'est nécessaire à l'humain pour sa survie et son bien-être, lui-même pouvant tout aussi bien s'épanouir sans exploiter les nonhumains, comme les végans le font.

Toutes les formes de discrimination excluent arbitrairement un groupe d'individus de la communauté morale, ainsi aucune n'est moralement justifiable.

Les animaux étant des individus sentients – capables d'avoir des perceptions, des émotions, une volonté propre, et donc des désirs, des buts, des pensées et une vie mentale subjective – ils ne veulent pas souffrir et être tués. Nous humains, n'avons pas besoin de les faire souffrir et les tuer, pour vivre et nous épanouir. Ainsi, ne les faisons pas souffrir, et ne les tuons pas.

De la sorte, le véganisme remet en question le système injuste d'exploitation des animaux qui permet que des milliards d'individus nonhumains soient enfermés, maltraités, castrés, écornés, débecqués, et mutilés à vif, gavés, électrocutés, battus, gazés, asphyxiés, égorgés, éventrés ou broyés...

Par conséquent, le vegan est antispéciste, il refuse toute discrimination inter-espèces. Il pose le principe que tout individu sentient doit être respecté dans son intégrité en tant que sujet-d'une-vie : l'individu nonhumain, capable d'éprouver des désirs et des préférences, d'avoir des perceptions et des souvenirs, d'agir intentionnellement, et de manifester une vie émotionnelle, a une valeur morale inhérente. Dès lors, nous ne pouvons pas infliger de souffrances à tout individu sentient, qu'il soit humain ou nonhumain : la chasse, la pêche, l’alimentation carnée, les cirques, les zoos, l’élevage intensif, l’expérimentation animale, ou toute autre forme d'exploitation sont ainsi condamnées. C'est pourquoi le véganisme est une démarche abolitionniste de l'exploitation animale sous toutes ses formes.

Le véganisme est une philosophie antispéciste, non-violente, par conséquent, c'est une implication concrète dans l'abolition de l'exploitation des nonhumains, comme principe moral fondamental.

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